mercredi 31 octobre 2012

Bolivia : Épisode 4 : Villa Tunari et Parc national Torotoro

Dimanche 21 au vendredi 26 octobre 2012
Nous partons pour Villa Tunari, un village dans la jungle à 160 km de Cochabamba (4h30 de route...).
Then we head of to Villa Tunari a village in the jungle 160kmfrom Cochabamba (4h30 drive...).

Nous découvrons alors la jungle Bolivienne. La route est belle et ne fait que descendre. On passe de 2500m à 300m. La végétation change totalement : Elle est dense, verte et oppressante ( « l'enfer vert »). Les gros camions se suivent les uns derrières les autres à 5 km/h en montée et 10 en descente : C'est un axe important entre Cochabamba et Santa Cruz, très grande ville dans la jungle.
We then discover the Bolivian jungle. The rad is beautiful and only goes downhill. We descend from 2500m altitude to 300m ! The vegetation chages completely : its thick, green and oppressive (« the green hell »!). The big lorries follow one another at 5km/h uphill and 10km/h downhil : its a busy thouroughfare between Cochabamba and Santa Cruz, a big city in the jungle.


Nous arrivons tard dans la soirée. Il fait nuit, extrêmement chaud et humide. Nous prenons une petite chambre dans une auberge et récupérons de notre dur week-end ! Le lendemain, nous voulions visiter le parc Machia, réputé pour ces animaux de la jungle mais celui ci est fermé le lundi... Nous prenons alors une moto comme taxi, à trois dessus et sans casque... d'ailleurs, je demande au conducteur de ralentir un peu, apparemment ils ne connaissent pas les risques ici ! Et nous allons à un autre parc « la hormiga » (la fourmi) perdu dans la jungle.
We arrive late in the evening. It's night time and is extremely hot and humid. We find a little room in a hotel and recuperate fro our heavy weekend ! The next morning, we want t go to Machia, a reserve renowned for its jungle animals, but its closed on Modays ! So we take a motobike as a taxi, 3 astride, without helmets... Jeremy asks the driver to slow down a little, apparently they are oblivious to the risks here ! We find another park, « La Hormiga » (the ant), hidden in the jungle.


Fourmilière géante, 8 années de construction. Giant ant hill, 8 years of construction.
Une habitante géante avec piqûre très douloureuse.  A giant inhabitant with a very painfull sting.

Vilma et Cerro, un frère et une sœur d'un trentaine d'année nous accueille avec un grand sourire et nous font visiter leur parc qui a pour objectif de préserver les espèces locales. Ils ont appelé leur parc comme cela en référence à différentes espèces de fourmis qui vivent dans certains arbres ou plantes et qui ont besoin l'une de l'autre pour survivre. Les fourmis maintiennent une stabilité écologique. Il y a un paquet d’espèces : des fourmis noires géantes, jusqu'aux petites rouges qui piquent ! Cerro nous fait visiter le parc et nous explique les arbres et les fleurs d'ici. Plusieurs ont des utilisations médicales pour la digestion, le cœur et bien d'autres choses encore : une vrai pharmacie dans son jardin !. On voit même un palmier dansant (qui se déplace dans le temps pour chercher le soleil) ! Tout est abondant en couleur. Puis il nous laisse près d'une rivière où l'on pourra se baigner pour se rafraîchir, il fait tellement chaud ! La rencontre avec quelques alligators dans la parc quelques minutes avant, me poussent à regarder tout autour de moi dans la rivière afin de vérifier que nous sommes bien seuls ici !
Cerro and Vilma, brother and sister, welcome us to their park with a bi smile and take us around the park that they bought to preserve the local flora and fauna. The park is called The Ant because of the various species of ant that live in certain trees or plants and allow them to survive. Its the ants that ensure the ecological balance of the park. There are many different types : giant black ants through to tiny red ants. Cerro takes us around the reserve and explains the trees and plants here. Many have medical uses for digestion, heart problems and much more. We even see a dancing palm tree...Everything is full of colour and and he leaves us by the river so we can swim a little to cool down. It's so hot and humid ! After having seen giant turtles and alligators 5 minutes earlier in the park, we look around us to make sure we're alone in the river before going in !!

les couleurs du drapeau Bolivien.  National plant: the coulours of the Bolivian flag.

Une tortue 4X4.  4x4 tortoise.


L'arbre danseur, nommé ainsi car il se déplace grâce à ses racines pour chercher le soleil!  The dancing palm tree, thus named because it moves using its roots to find sunlight!


Ne bougez plus!  Nobody move!


Ah les crocroco les crocroco, les crocodiiiiiles!   Ah the croco croco corocodiiiiles!



Nous retournons à l'entrée du parc et passons un petit moment avec Cerro, vilma et son fils. Il nous propose de jouer un petit peu de guitare. Je lui joue, sur une belle Ibañez classique, une chanson française et il jouera un petit morceau bolivien qu'il est en train d'apprendre. Puis il me propose de jouer aux échecs contre son neveu de 8 ans. Je peux dire que je n'ai pas fait briller le drapeau de la France lors de cette rencontre internationale. Ici les échecs semblent populaires et des concours sont organisés pour les écoliers. Ils nous offrent également de bonnes bananes cuites : Petit moment d'échange fort agréable ! On leur propose d'écrire au guide du routard pour que leur adresse apparaisse à la prochaine édition. En effet, leur parc est tout récent et leur accueil et état d'esprit méritent d'être connus.
We head back to the park entrance and spend a little while with Cerro, Vilma and her son. They ask Jeremy to play them a song on their classical Ibanez guitar (apparently a good make), and he plays them a half French, half Spanish song and Cerro plays a bit of Bolivian tune that he's learning. Then they ask Jeremy if he'd like to play chess against Vilma´s 8 year old son. Let's just say that Jeremy doesn't do the French proud in this international meeting of minds. Chess is popular here and they often have school competitions. They offer us some fried bananas too : a good little moment of cultural exchanges.

Jeremy qui prend sa raclé.  Jeremy getting a beating.

Le soir, un bloquéo (une grêve) est annoncé dans le pays. Pour éviter de rester coincés dans la région, nous décidons de revenir sur Cochabamba et tant pis pour la visite du parc animalier le lendemain !
That evening, a bloqueo (strike) is lanned around Bolivia. So as not to be stuck in Villa Tunari, we decide to come back to Cochabamba, never mind for the animal reserve.


Mardi, nous partageons un dernier petit repas fort sympathique avec la famille avec un dessert fait par moi-même (poire belle Hélène) : la mamie ne cesse de répéter que c'est riche mais se régle et ne laissera rien dans son assiette... Nous partons en début de soirée. pour le Parc Torotoro au sud de Cochabamba, parc réputé être le plus beau de Bolivie...
On Tuesday, we have our final family meal with Charo and that girls, with a dessert prepared by Jeremy. We set off in the early evening (bloqueo permitting) for Park Torotoro to the south of Cochabamba, known as one of the most beautiful in Bolivia...


Mais les grèves sont bien pire qu'en France, tout est bien bloqué par les transporteurs et taxis qui refusent une loi d'Evo morales sur la mise en place de transport urbain unique (comme en France). Ce qui ne serait pas un mal pour l'organisation et la pollution. Ici, 50% de la population ont une activité de transport (marchandise ou passager) : une vraie fourmilière anarchique (oui c'est contradictoire mais ça relate bien le pays).
But the strikes are even worse here than in France (yes, even I didn't think it was possible!). All the roads of Cochabamba are blocked by buses and taxis that refuse to accept Evo Moralez's new law on a unique urban transport system. The law wouldn't be a bad thing for pollution and general organisation : about 50% of people here have a little job in transport (either goods or people) : its an anarchic anthill, heaving with transporters !


Malgré la responsable de l'agence de bus qui toutes les 10 minutes annonce que le bus arrive dans 30 minutes, nous partirons avec 3h30 de retard... dans un bus avec les fenêtres qui ne ferment pas...
Despite the agency manager announcing every 10 minutes that the bus will arrive in 30 minutes, we leave 3h30 minutes late... on a night bus whose windows do not close...


Nous arriverons donc au village de Torotoro à 2h30 du matin. Petit village indien perdu dans les montagnes. Nous déambulons dans les rues pavées seuls à la recherche d'un hôtel et contrairement à ce qu annonçait la femme de l'agence de bus, tout est fermé... Après avoir hésité à dormir sur un banc sur la place avec des ânes qui broutent à côté de nous, un habitant nous croise et réveille le gars d'un hôtel pour nous. On aura donc une petite chambre pour cette nuit. Ouf !!! La luxe, cela ne l'est pas : le lit et sale et on décide de dormir plutôt dans nos sacs a viande, le lit grogne chaque fois qu'on bouge, et les WC ne sont pas nettoyées régulièrement... Enfin, on décide de mettre le matelas par terre pour arrêter le bruit, et en fait, on dort très bien, pas longtemps, mais bien. Tout de même, demain on cherchera un hôtel plus propre..
We arrive in the village of Torotoro at 2:30 am. Little Indian village lost in the mountains. We walk arond the paved street alone looking for a hotel, and contrary to what the lady from the bus agency assured us, everything is closed. After hesitating to sleep on a bench in the park with donkeys munching on the grass nearby, a local passes by and wakes up the man in the nearest hotel for us. So we finaly have a room for the night. Phew ! Luxury, it is not : the bed is dirty so we sleep in our silk bags, the bed creaks every time we turn over, and the bathroom clearly isn't cleaned regularly. We end up ptting the mattress on the floor to stop the creaking and actually have a good, if short, night's sleep. But tomorrow we'll find a cleaner hotel...


Le lendemain, en allant dans au petit marché pour déjeuner, on rencontre un uruguayen qui nous propose de constituer un groupe pour prendre un guide un 4X4 et un chauffeur pour la journée et visiter différentes places dans le parc national! Ça tombe bien, c'est ce qu'on voulait faire. On se retrouve donc avec un couple d'Argentin et un uruguayen pour aller se balader dans la cité des Itas et la grotte Umajalanta.
The next day, on our way to a market for breakfast, we meet an Uruguyan who suggests we group together for a day with a guide and a 4x4 wth chauffeur to visit various places in the park. Big coincidence, that's what we wanted to do. We find ourselves with a Bolivian couple who live n Argentina and the Uruguyan to walk around the City of Itas and the Umajalata cave.


Après un petit déjeuner tous ensemble au petit marché de Torotoro, constitué d'un api (sorte de crème de maïs violette sucrée et épaisse) et d'un pasteles ( beignet frit avec fromage salé à l'intérieur et sucre glace à l'extérieur).
After a quick breakfast all together in the Torotoro market, with an api (a thick, creamy and very sweet drink made from purple sweetcorn) and a pasteles (fried, salty cheese filled donut with icing sugar sprinkled on top), we are read to go.
Nous partons avec notre guide et chauffeur pour la cité des Itas : sorte de cité naturelle en roche creusée par l'eau de pluie. Nous sommes à 4000m, il fait beau et chaud. Es couleurs ocres de la roche contraste de manière spectaculaire avec le ciel et les petits prairies humides bien vertes. Puis nous enchaînons sur la caverne Umajalanta. Nous suivons un lit de rivière qui s'enfonce sous terre. On rencontre alors de belles sculptures naturelles,traversons des chatières et rampons dans du sable rose... On aura même l'occasion de croiser au fin fond de la grotte, dans le lac souterrain, des poissons blancs et aveugles !
We set off with our guide and driver to the city of Itas : a natural « city » made from rocks worn by the rain over the centuries. We're at 4000m, it is a hot, sunny day. The deep red colouring of the rocks contrast with the blue sky and the wet green prairies. Then we head off for the Umajalanta cave. We follow a riverbed which disappears underground. We see some beautiful natural sculptures, crawling through tunnels on pink sand... We are even graced, at the deepest part of the cavern, with an underground lake and blind white fish !

Le petit déjeuner local : Api (jus de mais violet sucré) et Pasteles (beignet frit avec fromage) : ça tient au corps et c'est excellent ! Local breakfast:  Api (sweetened juice of purple corn) and Pasteles (fried doghnut with cheese): clings to the hips and is excellent!

Sur la route pour la cité des Itas.  On route for the City of Itas.
Ma révélation!  My revelation!

Escalade dans la cité des Itas.  Climbing in the city of Itas.


traces de dinosaures.  Dinosaur prints.

Speléo.  Potholing.

Un saule pleureur en pierre.  A stone weeping willow.
Tight spot.


L'ambiance dans notre petit groupe est sympa, du coup, pour fêter l'anniversaire de sa femme, l'argentin (bénedicto), nous invite à l'anniversaire de sa femme (Gaby), le lendemain. Il achète alors un « cordero » (agneau) à un paysan que l'on croise ! C'est simple la vie...
There's a good feeling with our group, so Benedicto, the Argeninian, invites us to his hotel to celebrate his wife Gaby's birthday the next day. He buys a « cordero » (lamb) from a local peasant we pass along the way. Life is that simple...



Le lendemain matin, nous partons tous les deux avec notre guide pour se balader dans le canyon de Torotoro. Le parc National oblige les visiteurs à prendre un guide pour découvrir le site. Ça a deux avantages : ça donne du boulot aux gens de la ville et ça permet de protéger le site contre le vol ou dégradations d'empreintes de dinosaures ! Sur notre chemin on croisera différentes empreintes de dinosaures : de gros diplodocus et des carnivores. Magique d'assister à des scènes de vie datant de plusieurs millions d'années ! Ces empreintes se sont formées lorsque les dinosaures traversaient des étangs boueux. Une éruption volcanique d'un volcan proche a alors cuit la terre et a mémorisé à jamais ces traces.
The next day, we set off just the two of us, with our guide to walk in the Torotoro Canyon. The National Parc obliges people to hire a guide to discover the site. This has a dual advatage : it creates employment fot people in the village and it allows them to protect the park from theft of fossils or degradation of dinosaur prints. Along the way, we cross various different prints, including a diplodocus and carnivores. Its magical to have a glimpse of life millions of years ago. ! The prints were made when the dinosaurs traipsed across a muddy marsh. The erruption of a nearby volcano then cooked the mud and imortalised the prints as fossils.

Canyon de Torotoro.
Un herbivore (à gauche), poursuivi par un carnivore (à droite).  A herbivore (to the left), chased by a carnivore (right).

Un herbivore géant?  A giant herbivore?

Après une magnifique et impressionnante vue sur le canyon avec sa roche ocre, on descend au creux pour se baigner. On est une fois de plus les seuls et ça donne encore plus de charme.
After a magnificent and impressive view of the canyon, with its deep red rock, we climb down to its belly for a swim. Once again, we are the oly people there, adding to the charm.




Tarzan?

Retour sur  le village de Torotoro.  Return to the village of Torotoro.

Vers 13h, on rejoint Benedicto, sa femme, Ramiro (l'Uruguaye), et Théo (le guide) dans la cours de leur hôtel pour manger le bon petit agneau qui cuit les jambes écartées et les pieds attachés sur quatre morceaux de bois.
At about 1pm we join Benedicto, Gaby, Rauro (the Uruguayan) and Theo (the guide) in the garden at the back of their hotel to eat a scumptious lamb whch has been cooking for 4 hours wih its legs splayed and feet attached to 4 pieces of wood. 
On passera l'après midi à manger, boire des bières, écouter de la musique tout en parlant de nos différents pays et cultures.
We spend the afternoon eating, drinking beer, listening to music and chatting about our different countries and cultures.

Pauv' petit moagnaeau!  Pour little lamb!

Gaby, Béédicto, Ramiro, Gonzita, la responsable de l’hôtel et notre guide Théo.

Benedicto et Gaby nous proposent de venir passer quelques jours chez eux à Buenos Aires quand nous arriverons en Argentine : le voyage crée les rencontres, les rencontres créent les voyages...
Benedicto and Gaby offer to have us to stay at theirs for a few days in Buenos Aires when we arrive in Argentina : travelling leads to meeting new people, meeting new people leads to travelling...


Ils sont tous les deux Boliviens mais vivent depuis quarante ans en Argentine. Ils ont une petite entreprise de mécanique camion et leur fils prend le relais de la gestion, ce qui leur donne du temps pour voyager. Ils pensent venir en France et en Europe prochainement. Ça sera à notre tour de leur faire découvrir nos richesses !
They're a Bolivian couple but have been living 40 years in Argentina. They have a little business of lorry mecanics and their son is handling the company whilst they travel. They would like their next adventure to lead them to Europe and France. Then it will be our turn to show them our treasures !
On finira la journée dans un petit musée d'un vieux collectionneur passionné de préhistoire. Il n'y a pas un espace de libre sur l'ensemble des murs de sa maison, tout est recouvert de fossiles, de pierres volcaniques aux formes particulières... On restera à l'écouter une bonne heure nous parler de sa vie et de sa façon de voir les choses . Un bon anarchiste cultivé et déçu par le peuple Bolivien qu'il trouve trop terre à terre !
We finish the day in the museum of a little old man who colects fossils and is passionate about prehistory. Not a single space is left free. Every squre inch of wall in his home is covered with fossils and volcanic rocks in odd shapes... We spend a good hour listening to him tell us about his life ad his vew of the world. A cultivated anarcistwho is disappointed with the Bolivian people ad what he thinks they have become.






BEHIND YOU!


Vendredi 26 octobre, nous reprenons le bus pour Cochabamba. Contrairement à ce qu'on avait prévu, nous n'irons pas à Sucre. En effet, Charo nous a proposé de venir avec elles, en famille, pour la fête de leur ville natale : Oruro. On sera accueilli dans la maison familiale et nous pourrons découvrir la fête qu'ils aiment tant ! Ça ne se refuse pas...
Friday 26 October, we take the bus back to Cochabamba. Despite our prior plans, we won't be heading for Sucre. In fact, Charo has offered for us to go with her and her daughters, in her family, for the festival of their hme town : Oruro. We'll be welcomed into the family home and will be able to discover the festivl they love so much ! An offer that can't be refused...
On décale donc notre voyage de quelques jours, on s'en fout, on a encore tant de jours devant nous.
We change our plan just for a few days, what ever, we have so many days for travelling !

GLOUPS!!!  GULP!!!!

To be continued...





















lundi 29 octobre 2012

Bolivia : Épisode 3 : Cochabamba

Mercredi 17 au dimanche 21 octobre 2012


Mercredi soir, nous arrivons à Cochabamba. Nous appelons Charo, une Bolivienne d'une quarantaine d'année que nous avions rencontrée durant le vol Madrid-Lima, il y a plus d'un mois. Elle nous propose de dormir chez elle. On se sent si bien accueillis que nous y restons plusieurs jours : Elle vit avec sa fille Claudia, 27 ans, sa fille Faviola de 17 ans et sa mère d’environ 76 ans, qui souffre de la maladie de Parkinson.
Wednesday evenig, we arrive n Cochabamba. We call Charo, a 40-something Bolivian woman who we met on the plane from Madrid to Lima, over a month go. She suggests we stay at her place. We feel so very welcomed that we stay several days. She lives with her daughters Claudia, 27, Faviola, 17 and her mother 76, who is burdened with Parkinson's disease.


Elles habitent un joli appartement pas très loin du centre. Elle font tout pour notre confort jusqu’à dormir toutes les 4 dans la même chambre afin de nous laisser une chambre pour nous deux. Le soir, Charo et Claudia nous emmènent faire un tour en voiture pour qu'on puisse découvrir un peu la ville. Pour les remercier, nous leur cuisinons un Shakshouka (plat israélien qu'Avi maîtrise bien) et moi, des crêpes « à la française » avec garniture : champignons frais, oignons, jambon, fromage... Avi est très touchée par leur accueil et cela lui fait penser aux étés passées en Israël à 11 dans l'appartement de Rachella, ou avec tout le monde quichés dans le minuscule cuisine de sa grand-mère (qui a, elle aussi, une toute petite table avec 2 chaises...).
They live in a pretty little appartment not far from the centre of town. They pull out all the stops for our comfort and go as far as sleeping all four in the same room so that we can have a room to ourselves ! That evening, Charo and Claudia take us for a ride in the car so that we can discover the town a little. To thank them for their hospitality, we cook them Shashouka ans French crêpes (with mushrooms, onions, ham, cheese...). I am exteremely touched by their welcome which reminds me of holidays in Israel with 11 people in Rachella's house, or everyone crowding in Safta's tiny kitchen (they also have a small table wth 2 stools!).

Charo fait sauter sa prmière crêpe. Charo's first crêpe.

Jeudi, nous partons nous balader avec Avi dans le centre, manger au marché et visiter le musée d'archéologie. Cochabamba n'est pas une ville très esthétique mais elle est très vivante et agréable. Ici, on sent une plus grande richesse de la population par rapport à La Paz. Du coup, tout est différent : les magasins, les rues, les maisons... Pour Avi, cela semble bien plus Européen que les autres villes qu'on a vues jusqu'alors, avec ses grands boulevards et rues bien propres. Il y a également bien plus de métisses ici.
Thursday, the two of us go for a walk in the centre of town, eat in the market and go to the archeology museum. Cohcabamba isn't a very beautiful city, but its full of life and very peasant. Here, we can feel that the population is richer than in La Paz. Everything is different : the shops, the roads, the houses... It feels to me much more European than the other towns we have seen so far, with its wide avenues and clean streets. There is a greater mix in the population too, with more European features than we've encountered before.

Le Christ de la Concordia. The concordia's Christ

Une enfant dans la rue. A child in the street.

Vendredi, Claudia qui fait un peu d'équitation, nous propose de passer la journée à se balader à cheval. On a donc rdv avec une connaissance à elle (Hernan), qui est guide et nous partons pour une belle balade au nord de Cochabamba. Cette balade nous permet d'apprécier les quartiers riches de la ville où les maisons sont belles avec des grands jardins ou de grandes prairies à côté. En fond, de belles montagnes et tout cela sous un soleil magnifique et une forte chaleur dès 7h du matin. Ça change des réveils frais de La Paz. 
  
Friday, Claudia, who has horseriding lessons offers to take us for a day out on horseback. We meet with an aquaintance of hers, Hernan, who is a guide ad we set off for a beutiful haorseride to the north of Cochabamba. The ride allows us to see a part of the city we would never have seen by ourselves : the rich quarters where there are beautiful houses with big gardens or a prairie. In the background we see the mountains and are accompanied by beatiful sunshine and warmth from 7 am onwards. It's a pleasant change from the cool La Paz mornings.




Avi, notre guide Hernan et Claudia. Lunch with our guide Hernan and Claudia

A 8h30, la radio française nous appelle sur le portable. L'émission de cette radio « Allo la planète » recherche des témoignages de français vivant ou voyageant à l'étranger.J e suis donc perché sur mon cheval, le portable à l'oreille et tente d'expliquer au mieux notre voyage.
At 8:30am, the French radio calls us on Jeremy's phone. The programme « Allo la planete » looks for French people travelling or working abroad to hare their experience. Picture Jeremy upon his horse, mobile phone to his ear, reins held in the other hand, trying to best describe our adventure...


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Au retour, nous nous arrêtons dans un chincherria, sorte de bar en plein air, chez l'habitant, qui met un chiffon à sa porte pour montrer qu'il vend de la chincha. La chincha est un alcool élaboré à partir de maïs fermenté : Bon goût et rafraîchissant ! Puis on fait une partie de Rayolla, jeu local dont les « Cochabambinos » raffolent au sein des chincherrias. Il s'agit d'un jeu où l'on doit jeter une pièce de monnaie sur un réceptacle en fer (avec du plomb sur le dessus) pas plus grand qu'une boite de chaussure dans lequel un trou (de la taille de la pièce) est l'objectif à atteindre. Tout ça à cinq mètres de distance. Donc extrêmement difficile d'envoyer la pièce dans le trou mais avec quelques chinchas dans le nez, ça doit être plus facile... D'ailleurs, si tu rates, tu bois !
On the journey back, we stop off in a chincheria, an open air bar set in people's gardens, and they show that they have chicha by tying a bit of material to their gate. They fill up with people from the town in the weekend who come to drink frech chicha, an alcohol made from fermented maize. Then we have a go at playing Rayolla, a local game that the « Cochabambinos » adore to play in the chincheria. It consists of trying to toss a coin into a metal box no bigger than a shoebox with a hole the size of the coin cut into it (not easy to get the coin on the box let alone in the hole!). The tossing is done from 5 metres away and the objective is far fom easy to obtain. However, it must become easier with a few good chichas in you (or maybe you just care less...) If you miss, you drink !

Avi dégustant la Chicha. Chicha tasting

Un peu pour la Pachamama (Terremère). Some for Pachamama (mother earth)


Premier cours de Rayolla. First rayolla lesson.

et hop, c'est parti ! And off, we go!



Claudia organise tout pour nous afin que l'on puisse découvrir au mieux sa ville. Elle est très sympathique et parle lentement pour qu'on puisse bien la comprendre. Elle est psychologue et travaille dans uns structure pour aider les enfants des rues. Elle est cultivée, passionnée et passionnante. Tous ces échanges permettent à Avi d'améliorer son espagnol. Elle devient forte pour comprendre. A deux, nous sommes devenus complémentaires : elle est l'oreille, je suis la bouche !
Claudia organises everything so that we can best discover her town. She is kind and speaks slowly so that we can understand well. Shes a psychologist working for an NGO to help rehabilitate street children. She is cultivated, passionate and interesting. All these exchages help me understand better Spaish, and I become better at understanding than Jerey (although I still can't speak v. well). We've become quite complementary : I'm the ears and Jeremy is the mouth !!


Le soir, nous allons visiter le musée des sciences naturelles, visite guidée et très bien guidée sur les animaux de Bolivie : Passionnant ! Avi n'est pas a l'aise avec la panoplie de grosses araignées, mais elle est vite rassurée par la guide : aucune n'est veneineuse, sauf la veuve noir, et celle-ci seulement pour les enfants de moins de 6 ans.
That evening we go to the museum of Natural Science, with a guided tour and great explanation on the animals native to Bolivia. I'm not too happy with the display of huge spiders, but apparently none are fatal, except for the Black Wdow which is only fatal to children under 6.


Puis, après un très bon repas préparé par Charo, le « Falso Conejo », ou « Faux Lapin », on sort ensemble (Charo, Claudia, Avi et moi) dans une peña. La peña est une sorte de grand bar où viennent jouer des musiciens (musique folklorique). Cette soirée restera gravée dans notre mémoire. Nous étions accompagnés de Zamiro et Horacio, deux amis de Claudia. Zamiro, étant « Sam », ne devait pas boire plus qu'une « poquitita cerveza », « une toute petite bière ». Disons seulement que les mesures générales des Boliviens et les nôtres ne sont point identiques, mais on est arrivés sains et saufs à la maison en fin de soirée...


That evening, after a great meal prepared by Charo, « Falso Conejo » or « Fake Rabbit », we head out with Charo and Claudia to a peña a big bar where local musicians come to play Bolivian Folk Music. It was an evening we won't forget ! We were accompanied by 2 of Claudia's friends, Zamiro and Haratio. Zamiro being the designated driver, was only to drink « une poquitito cerveza », « one little beer ». Let's just say that the Bolivian expression doesn't mean quite what we'd assume, but that we all arrived home safe and sound.



Horacio parle un peu français puisqu'il avait fait un stage en Suisse et Zamiro, véritable bout en train qui est passionné par son pays et ses folklores. Du coup, on passe la soirée à boire de bières de toutes les villes de Bolivie (il n' y en a pas que trois...)et danser. Ils sont tous passionnés de danse et ils nous apprennent les différentes danses de Bolivie. Tout cela avec la musique de deux groupes de grande qualité. Zamiro devient un peu brute en dansant avec Avi à la fin de la soirée (sûrement sa « poquitita cerveza »), mais elle se régale tout de même.
Horatio speaks a little French due to work experience in Switzerland, and Zamiro is fall of life and passionate about his country and its traditions. We spend the evening drinking beers from every region of Bolivia (there's more than 3...) and dancing. They're passionate dansers and teach us the different Bolivian dances to the backdrop of 2 exceptionnal bands. Zamiro becomes a bit of a rough danser with me by the end of the evening, (surely due to his « poquitito cerveza »), but I have a great time all the same.


La musique ici est bien différente de ce qu'on connaît : Le charango (petite guitare à 10 cordes), quena, guitare, batterie, piano et chant à plusieurs voix... donnent un rythme très différent et une grande puissance. Et même s'il n'y a pas grand monde dans la peña, l'ambiance est très bonne. Zamiro nous offre le disque d'un des deux groupes et demande au groupe de jouer pour nous une chanson d'un groupe bolivien que j'apprécie beaucoup « Bolivia » des Kjarkas. Super moment. Les musiciens viennent nous parler et apprécient le fait qu'on se régale avec leur musique. Entre les chansons, ils insistent que leur « amigo français » boive son verre cul sec. Je le fais, par politesse...
He music here is very different to that which we know : Charango (a little 10 chord guitar-like instrument), quena, guitar, drums, piano and vocal harmonies... all to a very different rythm and with very powerful voices. Even if there are few people in the peña, the atmosphere is great ! Zamiro buys us the cd of one of the groups and asks them to play a song for us that Jeremy loves : « Bolivia » by Las Kjarkas. We have a great time. The musicians come to chat to us and love the fact that we appreciate their music. Between songs they insist that their « amigo Français » downs his glass. Jeremy obliges out of politness...


Le samedi, après un réveil un peu difficile..., nous partons pour visiter «  las portales », maison de Patiño, Bolivien de la fin du 19eme siècle, célèbre pour avoir fait fortune en ayant acheté une petit mine d'argent à Potosi et qui s'est avérée très riche en étain. En ayant très bien géré son argent, il a fait fortune et a acheté beaucoup en Europe et Amérique. Depuis sa famille a crée une fondation pour mettre en avant et préserver la culture Bolivienne. Un hôpital a également été bâti pour les enfants de Cochabamba. Le musée « las portalès » est en fait une maison d'une incroyable richesse qu'il a fait construire dans sa ville natale, et qui doit son nom à ses énormes portes vitrées de 5m de haut. Tous les arts et matériaux d'Europe y sont représentés : marbre, bois sculpté pour les escaliers, soie pour les tapisseries... Beaucoup d'artistes européens sont venus construire et aménager la maison et ce pendant plus de 10 ans. Le jardin est également magnifique.
Saturday morning is a wee bit difficult for us... We head off (eventually) to Las Portales, home of Patiño, a Bolivian from the 19th century, famous for having become rich in his 40s after buying a small silver ine which turned out to be rich in tin. He is a great businessman who continues to buy similar mines and makes purchases in Europe and the States. His family has set up a foundation to continue to promote Bolivian culture and make it accessible to all. A hospital was also built by the foundation for the children of Cochabamba. The museum is actually an extremely luxurious house that he had built in his home town, and made famous by its huge glass doors, 5m high (las portales). All the different arts and types of material from Europe are represented : marble, carved wood stairs, silk curtains, ceiling paintings which are miniature copies of the Vatican... Numerous Europeans were employed to design and build the house over 10 years. The garden is also very beautiful.

Maison Patiño. Patiño's House.



Puis nous partons pour le marché, un des plus grands d'Amérique du sud. On y mange un « lapping ». Non, non... ce n'est pas un lièvre marseillais mais plutôt un plat local : Biftek mariné dans du jus de papaye ( très tendre et doux) avec tomate, oignon rouge, fromage. Excellent. Puis nous faisons quelques achats au marché d'un des plus grands d'Amérique du sud) : habits et une tente pour la suite de notre voyage. Encore une fois, Claudia nous accompagne et nous aide à avoir des prix les plus bas possibles (et pas les prix réservés aux gringos)! En quelques heures, on voit à peine un dixième du marché !
Then we head off for one of the biggest markets in South America. We eat a good « lapping ». No, that not a rabbit in Jeremy's accent, but a local dish : steak marinated in papaya juice (very sweet and tender) and with a salad of tomato, onion and cheese. Excellent. Then we buy a few bits and bobs from the market : clothes to replace those already worn out, and a tent for the nex part of our journey. Once again, Claudia accompanies us and helps us have the cheapest prices possible and not gringo prices !!! In a few hours, we see barely a fraction of the market.


Samedi soir, on ne résiste pas à la proposition de Claudia : aller en discothèque. Après quelques shooters dans un bar (alcool sucré et très coloré, dont un qui s'appelle « le cerveau » alcool rouge avec du caramel qui flotte dedans. Il resemble plus à un fœtus qu'un cerveau pour Avi...), on part avec Horacio, Rodrigo et Claudia en boîte. Celle-ci est pleine de locaux et la musique est bien plus agréable et diversifiée que notre « merde » en France. Ici tout le monde danse et sait bien danser, même les hommes ! La bière (très bonne d'ailleurs) coule à flot et pour la deuxième nuit consécutive, nous rentrons tard dans la nuit. Notre endurance se développe, on sera prêt pour affronter l'Argentine et son tango endiablé.
Saturday evening, we are again unable to say no to Claudia : evening in a club. After a few mexican shots in a bar (sweet and colourful, one is called « the brai », red with carel floating in it, but it looks mre like a fœtus to me!), we head off to a club with Horatio, Claudia, and another friend, Rodrigo. The club is filled with Cochabambinos and the music is much more diverse than the crap they dish out in French clubs. Here everyone dances, and dances well, even the men !! The beer runs freely for the 2nd night in a row, and we head back in the wee hours of the morning. We're building up our endurace to be able to take in the long nights of infernal Argentinian tangos !


Dimanche, nous partageons un bon repas en famille avec Hugo, père de Claudia et Faviola et ex mari de Charo (qui ont gardé de bonnes relations) : On mange un bon petit plat (recette originale de la grand mère) à base d'agneau spécialement emmené par Hugo d´Oruro (ville au sud de La Paz où ils ont le meilleure agneau de la Bolivie).
On profite de ce moment pour faire un échange de blagues de nos pays. On découvre que les blagues sur les juifs sont internationales !!! Hugo raconte même une blague qu'Abdel, collègue bien aimé d'Avi, lui a déjà raconté !
On Sunday, we have a family meal with Hugo, Claudia and Faviola's father, Charo's ex-husband (with whom she's stayed on good terms) : we eat a good meal (original recipe of the grandma), with lamb bought by Hugo especially from Oruro (town to the south of La Paz where they have the best lamb in Bolivia) and we spend the meal exchanging jokes from our countries. We soon discover that jewish jokes are international, and Hugo even tells us a joke that Abdel, one of my favourite colleagues from Brossette, has already told me !

Claudia y Faviola
En famille : Gonzo, Gonzita, Claudia, La abuela, Charo y Faviola et les cousins.

Ce soir, départ pour Villa Tunari et le parc Torotoro
This evening, we set off for Villa Tunari and Parc Torotoro


To be continued...